L’Avocat au Tribunal
Correctionnel.
Première réflexion
sur mon rôle devant ce tribunal.
Quelle est mon
utilité lorsque j’interviens devant le Tribunal Correctionnel pour assurer la
défense de mon Client ?
Ai je une utilité
esthétique ou ai je une utilité technique ?
Je ne rejetterai
l’idée esthétique.
Mais, plus
sérieusement, je suis utile parce que par ma présence, ma préparation du
dossier, ma préparation de la comparution, je rends mon Client vivant, concret,
réel pour le Juge et le Tribunal. Il n’est plus un justiciable parmi tant
d’autres, il est mon Client et un être singulier pour le Magistrat.
Bien sûr, en matière
pénale, existe le principe de l’individualisation de la peine. Mais, pour que
le Juge individualise la peine, il faut, au préalable, qu’il ait une
connaissance de la personne qui comparaît devant lui.
L’Avocat que je suis va présenter au Juge son client.
Cela vous paraît
évident. Alors, allez assister à une audience et vous vous apercevrez qu’il
faut effectuer un travail pour que votre client soit rendu visible par le Juge.
C’est loin d’être un acquis.
Mais, pensez à ces
expressions :
-
contentieux de masse,
-
juge unique,
-
chaîne pénale.
Si les grands
principes sont toujours affichés, force est de constater à l’épreuve de la
pratique, que ce n’est pas si simple.
Un premier élément de
la défense pénale, faire connaître au juge son client.
Juger, c’est
comprendre.
Défendre, c’est
personnaliser le prévenu.
Encore plus
nécessairement dans un contentieux de masse ou qui devient de masse, comme le
droit pénal de la circulation, les stupéfiants.
À suivre
Emmanuel GONZALEZ
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